Errare...
Notre passion commune nous fait parfois commettre des erreurs parfois funestes pour nos pensionnaires parfois sans conséquences fâcheuses. et c'est heureux. Il ne s'agit en aucun cas de décourager les initiatives.Notre propos est d'essayer de progresser et d'éviter que les autres commettent les mêmes erreurs. Jean -Paul commence, Loic suit... Je me confesse aussi...J'attends d'autres témoignages car des erreurs tout aquariophile en commet plus ou moins qu'il soit débutant ou chevronné ... A vos claviers !
R M
La meilleure façon de ne pas
faire d'erreurs, c'est malheureusement de commencer par en
faire. Cela est vrai dans tous les domaines. En
aquariophilie, la sanction est sans appel. Au congrès de Vichy 1999,
j'avais flashé sur un couple adulte de M'SOBO Lundo
de toute beauté. J'ai eu la chance de pouvoir me le
procurer et pendant tout le voyage du retour sur Toulouse
j'imaginais le plus bel effet dans mon bac. A l'arrivée vers 22H00,
j'acclimatais les poissons pour leur nouvelle eau, puis je
laissais glisser le couple dans un 400 litres
déjà occupé, entre autre, par des
MAYLANDIA Estherae. Immédiatement le mâle
Estherae se précipita sur la femelle Msobo et la
poursuivit. Il la trouvait peut-être à son
goût, la ressemblance avec ses femelles étant
proche. Pour calmer les choses, je laissais l'aquarium dans
le noir le reste de la nuit. Le lendemain je cherchais la
femelle MSOBO partout sans résultat. Il a fallu que
j'enlève tout le décor pour finalement la
trouver dans le territoire de l'Estherae, sous des roches.
Elle était morte bien sûr.
La bête se nomme " Drosophila Melanogaster ", plus connue sous le nom de mouche du vinaigre, ces petits diptères sont très appréciés par les poissons qui prennent leur nourriture en surface et qui, dans la nature, mangent des insectes.
Outre l'espèce sauvage qui volette, l'été, autour des fruits mûrs, il existe une variété de laboratoire à ailes vestigiales ( atrophiées ) qui a l'énorme avantage de ne pas voler.
Jeune aquariophile, désirant varier le menu de mes protégés, j'entrepris donc l'élevage du fameux insecte. Parti d'une petite souche sauvage et étant donné le succès de cet appoint nutritif auprès de mes poissons, ma culture devint rapidement envahissante. Mon espace vital fut envahi par une collection impressionnante de bocaux en tout genre.
La seule difficulté est la collecte des bestioles volantes.
Comme chacun sait le verre casse ! Une fois mes bocaux éparpillés en maints morceaux, je vous laisse imaginer des centaines, voire des milliers de moucherons libres, virevoltant dans ma chambre. Une horreur ! Ces braves bêtes bien décidées à ne pas débarrasser le plancher ; La température fraîche ne les motivant pas, il me fallait attendre la nuit pour récupérer tout ce petit monde à l'aide d'une pile électrique, aquariophile je devenais entomologiste.
Le but de cet article n'est pas de faire de nouveaux drosophilophobes parmi les lecteurs mais d'imager un commentaire : les nourritures vivantes sont à la fois celles qui permettent les meilleurs résultats et les pires catastrophes.
Loic j'ai entendu un
bruit de verre !
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